La récré des senteurs

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Descriptif des différentes parties du cerceau

"Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,

Se mêle dans mon âme au chant des mariniers."

 

Charles Baudelaire - Les fleurs du mal

 

 

L’odorat est un sens primitif remarquable relié au cerveau limbique anciennement appelé rhinencéphale [nez dans le cerveau], siège de l’affectivité en lien avec la mémoire émotionnelle à long terme. Il nous renvoie à notre part animale, celle qui nous permettait de nous avertir du danger. Il a un rôle d’anticipation.

 

"Le nez fait toujours fonction de sentinelle avancée qui crie : qui va là ? "

Brillat-Savarin, cité par Duperret Dolange 1993 p6

 

Muqueuse olfactive, récepteurs sensoriels, nerf olfactif puis bulbe olfactif qui met en forme les molécules, tel est le canal de perception et d’analyse des molécules olfactives.

 Au travers des zones corticales, les informations arrivent au cerveau limbique et sont ensuite répartis vers l’hypothalamus et le thalamus.

L’hypothalamus est le centre dont dépendent l’élan vital, le désir et l’énergie nécessaire pour passer à l’acte. Il fait partie du cerveau reptilien responsable des mécanismes inconscients de survie.

Le thalamus participe au cerveau plus développé, le néocortex qui gère les fonctions conscientes, la raison, le langage…

Le limbique se trouve entre les deux. Son rôle est de décoder les informations transmises par l’odorat et s’occupe principalement de notre monde intérieur [émotions, mémorisation…] Il fonctionne de manière binaire et les classe selon qu’elles sont agréables ou pas ; l’odeur est donc une question de mémoire très intime.

Nous n’avons pas les mêmes capteurs olfactifs ni en nombre ni en sensibilité et ce depuis notre naissance. Mais nous avons tous une bibliothèque olfactive personnelle qui comporte une multitude d’informations reliant les molécules odorantes à notre vécu, à notre contexte émotionnel [mémoire de 100 à 150 informations environ bien que les récepteurs soient capables de nous permette d’en identifier 400].

 

Il n'existe pas d'idée pure, universelle d'une odeur : toute senteur, une fois perçue et mémorisée, est associée soit à une image mentale : une pomme sent ... la pomme, soit à une expression verbale : "ça sent le brûlé".

L’odorat est donc un sens beaucoup plus subjectif que les autres qui nous influence. L’émotion surgit avant la verbalisation ; pendant un court instant, le mental est court-circuité. Les odeurs ont donc une fonction physiologique qui peut soulager une douleur, favoriser le sommeil…

 

Aujourd’hui ce sens primitif est relégué à un marketing olfactif  entre autre par préoccupation hygiéniste, et nos comportements quotidiens nous amènent à «lisser» les odeurs sous forme de divers parfums normatifs de savon,  déodorant, lessive, parfum d’ambiance…..

Nous sommes uniformisés par des odeurs communes, celle du pain dans la boulangerie, celle du café … et les odeurs nauséabondes sont systématiquement masquées par des parfums de synthèse extrêmement puissants.

Le message est-il de nous couper de nos véritables émotions et de notre instinct ? Alain Cobin parle de « Silence olfactif ? »  Le miasme et la jonquille. L’odorat et l'imaginaire social. XVIII et XIXe siècles.

 

Notre langage courant utilise pléthores d’expressions utilisant ce sens «Je ne peux pas le/la sentir» «ça sent le sapin» «Sentir le souffre»

Mais prenons nous réellement le temps de ressentir ce qu’une odeur nous renvoie ? Quelle émotion est révélée et quelle sensation s’y rattache ? Tout en gardant notre côté primitif avec parfois des réactions vives [de dégoût, de rejet…], nous sommes coupés et peu informés des bienfaits que des fragrances d’huiles essentielles sont capables de nous apporter.

 

C’est que qu’offre l’olfactothérapie, crée en 1992 par Gilles Fournil. En résonance avec la vibration de  fragrances d’huiles essentielles et les nœuds psycho-émotionnels de la personne, relié aussi aux sept chakras [centres énergétiques], cette méthode permet de réguler des émotions, croyances, souffrances qui étaient jusque là bloquées. Mieux se connaitre, envie d’aller mieux, faciliter l’apaisement … sont autant de raisons de s’intéresser à cette approche.

Grâce aux odeurs, nous pouvons sentir, ressentir voire pressentir ce qui est irrationnel en nous. Elles se situent à la croisée de la sensorialité et de la connaissance de soi, tout en nous reliant à notre propre histoire et à notre environnement.

Les HE, en tant que support olfactif particulièrement pur et puissant, possèdent ce pouvoir de calmer, libérer et réguler les émotions, défaire les nœuds, évoquer des souvenirs, mais aussi de favoriser le recentrage, l’intuition, la créativité,… en influençant directement le système nerveux, en régulant le rythme cardiaque ou encore la respiration.

 

L’atelier «La récré des senteurs» que je propose est avant tout un moment de détente, un temps pour soi, une récré !

Elle se veut être une opportunité de [re]découvrir des perceptions olfactives procurées par les fragrances naturelles des huiles essentielles [HE] que nous allons expérimenter pour réaliser ensuite les parfums qui nous conviennent aujourd’hui.

 

 

Quelques sources pour aller plus loin

 

 

LE PARFUM de Patrick Süskind

L'OLFACTOTHÉRAPIE d'Alain Faniel aux éditions Amyris

LA GUÉRISON VIBRATOIRE de Deborah eidson aux éditions Guy Trédaniel

L'ODEUR de Radhika Jha

LE NEZ d'EDWARD TRENCOM de Gilles MiLES

LES ODEURS NOUS PARLENT T'ELLES ? Pierre Lazlo aux Éditions Le Pommier

 

 

Les odeurs pathologiques, un parfum tabou Travail d'initiation à la de recherche d'une infirmière

Comment le parfum révèle nos émotions  

cairn.info

olfactotherapie.com

pranarom.com

alternativesante.fr

 

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